jeudi 14 mars 2013

Harley Davidson 1200 Sportster


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1996: la 1200 Sportster a cinq ans. Avec la 883, elle constitue l'entrée de gamme Harley Davidson. Cette année-là, elle donne naissance à deux rejetons: la S pour Sport et la C pour Custom.
Le qualificatif Sport est sans doute un peu excessif; celui de Roadster lui eut assurément mieux collé à la peau.
Extérieurement, les deux montures se distinguent nettement: grande roue de 21 pouces à l'avant et petite roue de 16 pouces à jante pleine à l'arrière pour le modèle Custom qui hérite également d'un ensemble cale-pieds/commandes de frein et de vitesse avancé ainsi que d'un phare en ogive.
Quelques modifications mécaniques et de carburation permettront au moteur de gagner en 1998 en punch et en couple, puis en 2001 en fiabilité (modification de la pompe à huile.)
Au final, les essayeurs sont unanimes: l'entrée de gamme Harley n'a rien d'une moto au rabais. Au contraire: le V Twin longue course se montre des plus plaisants, pour qui colle à l'esprit du longue course cela va de soi. Allergiques aux vibrations, passez votre chemin; amateurs de hauts régimes, s'abstenir.

Ses points forts: Avec ses 68 ch (58,5 pour le modèle custom), le gros V Twin peut paraitre sur le papier un tantinet timoré. Dans les faits, il n'en est rien. Son gros couple (8,7 mkg à 3900 tours pour la C et 9 mkg à 3500 tours pour la S) procurera au pilote entre 1500 et 4000 tours des sensations fortes accompagnées de non moins fortes vibrations. De quoi vous ramener aux fondamentaux de la mécanique selon lesquels un moteur est le fruit d'un assemblage d'organes en mouvement.
Ce style de conduite imposé par la mécanique a naturellement des conséquences sur la consommation: le gros twin se contente de moins de 5 litres aux 100.
Ajoutez à cela un niveau de finition commun chez Harley mais très au dessus de la moyenne des entrées de gamme.

Ses points faibles: Tous les amateurs de Harley vous le diront: c'est à l'accélération que l'on apprécie cette monture car au freinage... Mieux vaut anticiper.
Le confort est à l'image du concept: minimaliste, aussi la faiblesse de l'autonomie ( le réservoir ne contient que 12,5 l) demeure t-elle acceptable dans ces conditions.
Concernant la transmission par courroie, elle s'avère propre et sans soucis mais il conviendra tout de même de se méfier des projections de gravillons.
Dernier point enfin: jetez ponctuellement un coup d'oeil aux soudures; le cœur de la bête bat si fort qu'il peut lui arriver d'en porter les stigmates.

Entretien courant: vidange, remplacement des bougies et des filtres à air et à huile tous les 4000 km. Réglage automatique du jeu aux soupapes.

(Sources: Moto Journal spécial essai 1995 et 2001. Moto Journal spécial occasion/fiabilité de mars 2003.)

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