La grande classe
Présentée en 1995, la R 1100 RT est rapidement devenue l’une des référence du grand tourisme. Pour autant, elle s’effaça dès 2001 devant la R 1150 qui extérieurement, se distingue de sa devancière par un nouveau dessin du carénage et une optique trapézoïdale intégrant des antibrouillards.
Simples modifications à la marge ?
Absolument pas. La vraie nouveauté est dans le moteur Boxer qui gagne 50 cm3, 5 ch, du couple (10 mkg à 5500 tours), un sixième rapport surmultiplié, et surtout… la fiabilité attendue d’une BMW.
Une épidémie ayant durement frappé les joints de culasse et d’embase des premiers modèles 1100, le constructeur apporta un soin particulier à faire oublier ces déboires.
Au passage, il dote également la 1150 d’un système exclusif d’assistance au freinage d’urgence qui combine ABS et répartition de la puissance entre l’avant et l’arrière.
En tirant un trait sur les défauts de jeunesse de la 1100, la 1150 se retrouve du coup propulsée parmi les stars du grand tourisme conçues pour rouler loin et longtemps.
Ses points forts : Le plus évident de tous réside incontestablement dans son confort de conduite : assise relaxe, selle large, pare-brise électriquement réglable et efficace, rétroviseurs protège-mains…
Ajoutez à cela une souplesse moteur qui permet de reprendre sur un filet de gaz, un équipement de série conçu pour tailler la route et une qualité de fabrication garante d’un bon vieillissement.
Non contente de se parer de telles qualités majeures, la belle se targue de surcroît de combiner la stabilité à l’agilité ; pas toujours évident dans ce créneau.
Ses points faibles : Améliorée par rapport à celle de la 1100, la boite de la 1150 reste perfectible. C’est en tout cas l’avis des essayeurs qui, lors de sa sortie, lui ont aussi reproché un certain manque de coffre à mi-régime et un freinage un tantinet brutal.
A l’usage : Les problèmes de fiabilité qui affectèrent les moteurs 1100 jusque 1998 (joints de culasse et d’embase, boîte) ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Le Boxer 1150 est bien un moteur BMW.
Une petite faiblesse à signaler : les amortisseurs de direction offrent une prédisposition aux fuites. A surveiller donc, de même que la rotule avant du télélever qui offre une durée de vie de 50000 km environ. Au-delà, son usure génère dans la direction une sensation de jeu.
A surveiller enfin : la charge de la batterie. Difficilement accessible, elle impose en cas de faiblesse une réinitialisation de l’ABS avec l’appareillage BMW. Mieux vaut le savoir.
(Sources : Moto Journal spécial essais 1999 et2003 ; hors série occasion/fiabilité de mars 2003.)
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