mercredi 13 mars 2013

Yamaha 600 Diversion


Dix ans de succès



Souple, facile, agile, confortable, économique... Durant dix ans, les essayeurs se sont perdus en superlatifs à son sujet.
Dès sa sortie en 1992, la 600 Diversion fait un tabac sur le marché français.
D'aucun lui ont reproché d'être moins puissante, moins bien finie et un tantinet plus chère que la 600 XJ à laquelle elle succédait. Certes mais il y a là une bonne raison: l 'économie japonaise est alors florissante et la flambée du Yen a des effets secondaires néfastes sur les exportations.
Pour serrer les prix, la firme au diapason serre tout naturellement les boulons; elle serrera même un second tour de vis deux ans plus tard avec la version N pour Naked, c'est-à-dire démunie de carénage et dotée d'un tableau de bord plus sobre que la version S originale. Un pur stratagème qui permet à Yamaha de conserver sa place au soleil sur le marché des routières de moyenne cylindrée à prix d'attaque. Et elle y restera avec la Diversion jusqu'en 2002.
Normes européennes anti-pollution obligent, beaucoup de modèles à succès quitteront cette année-là les catalogues des constructeurs. Yamaha pour sa part, aborde ce grand chambardement des normes dans un climat général de renouvellement du marché motocycliste qui fait la part belle aux modèles sportifs. Aux succès de la Diversion suivra tout naturellement celui de la Fazer sortie en 1998 alors même que la Diversion se paraît d'une fourche plus rigide, d'un second disque à l'avant et d'un carénage redessiné.
Sur le plan commercial, la suite est assurée mais les inconditionnels de la marque vous le confirmeront: la Fazer est une vraie petite bombe. Accessible certes mais qui affiche une puissance de 50% supérieure à celle de la Diversion. Bref, la 600 Diversion n'a pas de remplaçante.

Ses points forts: Une souplesse peu commune qui lui permet de reprendre quasiment sur le ralenti, y compris en 6e. Un confort, pour le pilote comme pour le passager, qui permet d'envisager les longues étapes sans soucis. Une maniabilité qui en fait une excellente urbaine mais aussi une « rurale » parfaitement à même d'enchainer les virages sur petites routes. Une simplicité et une accessibilité mécanique qui autorisent les interventions courantes d'entretien sans avoir à passer par un spécialiste.

Ses points faibles: Sa boite de vitesses est réputée pour son imprécision et ses claquements lors des passages de rapports mais aucune faiblesse notoire n'est signalée à son sujet.
Trop souples, les suspensions grèvent la rigueur de la tenue de route, surtout sur chaussée déformée.

A l'usage: Sa consommation est conforme aux standards de la catégorie (6,5 l/100). En usage raisonnable cela va de soi. Si tel n'était pas le cas, alors il faudrait craindre une détérioration prématurée du joint d'arbre à cames susceptible d'occasionner une surconsommation d'huile. Le phénomène est fréquent sur les moteurs à refroidissement par air mais la Diversion y est particulièrement sensible. Évitez donc la surchauffe.
Évitez également les longues périodes d'inactivité: l'humidité attaque les silencieux de l'intérieur.
A propos d'humidité, prévoyez le remplacement des roulements de roues tous les 30000 km, surtout si vous utilisez un nettoyeur à haute pression.
A surveiller également: l'épaisseur des disques de freins; ils ont une fâcheuse tendance à se creuser.

Entretien courant: Vidange tous les 10000 km. Remplacement des bougies, des filtres à huile et à air et réglage du jeu aux soupapes tous les 20000 km.


(Sources: Moto Journal spécial essais 1995 et hors série spécial occasion mars 2003. Moto Revue spécial occasion juin 1999.)

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