vendredi 15 mars 2013

Triumph 800 Bonneville


La vraie « fausse Bonnie » 



On a tellement comparé en 1999 la Kawasaki W 650 à l'ancienne Bonneville de Triumph que le constructeur anglais ne pouvait bien longtemps rester insensible au succès commercial et au concert de louanges alimentés par sa rivale aux yeux bridés.
Dix ans après le lancement de sa contre-offensive en direction de l'industrie japonaise sur le marché européen, il lance en 2002 la Bonneville nouvelle, version 800 cm3.
Comme la Kawasaki, elle se pare d'une robe vintage. Comme la kawasaki encore, elle est propulsée par un vertical twin évocateur du patrimoine de l'industrie motocycliste britannique. Comme la Kawasaki enfin, elle se targue d'offrir aux amateurs de motos rétros une mécanique moderne et fiable mais à la différence de la Kawasaki, elle, est une vraie Triumph.
Avec tant d'atouts dans son jeu, la Britannique avait tout pour expédier la Japonaise au rayon des pâles copies or il n'en fut rien.
Sur la forme, la presse spécialisée est formelle: la machine est splendide: rétro mais dotée d'équipements modernes en termes de freinage, de suspension, de carburation...
L'habillage est de bonne qualité, le châssis est stable et précis et le confort est acceptable. Le tout est fort bien servi par un moteur souple mais auquel il manque ce punch à bas régime qui caractérisait la vraie Bonneville originelle; le fameux «  coup de pied au cul » caractéristique des grosses cylindrées propulsées par un moteur à longue course.
Voilà bien ce qui distingue la Bonneville nouvelle de celle qui n'en finit pas d'alimenter le courant de nostalgie en faveur des Anglaises de l'âge d'or: le moteur de la Bonneville moderne affiche certes un couple appréciable de 5,9 mkg à 3500 tours mais ses cotes (86X68) n'en font pas un longue course; contrairement à celui de la Kawasaki W 650 (72X83).
De la Japonaise ou de l'Anglaise, laquelle est finalement la plus proche de l'esprit mécanique des années soixante?
 
(Source: Moto Journal spécial essais 2003.)

1 commentaire: