On la classera dans la catégorie des
gros trails parce qu'elle fut d'emblée présentée comme telle mais
franchement, on la voit mal évoluer dans les chemins.
Son domaine, c'est la route, petite ou
grande.
Dès son arrivée dur le marché en
2002, la V-Strom s'est imposée comme l'un des trails GT les plus
doués de sa génération.
D'un poids raisonnable (207 kg à sec),
vive, rigide, stable, confortable, bien équipée, dotée d'un
puissant éclairage et qui plus est, sobre (6 l/100), elle est
taillée pour les longues virées comme pour les parcours quotidiens.
Mais son vrai point fort est dans son
fabuleux moteur bicylindre en V à refroidissement liquide qui
délivre un couple enviable de 9,8 mkg à 5500 tours.
Vif et joueur à souhait, il livre sa
fougue à une boite que l'on dit parfaite, dotée d'une longue 6e
vitesse qui permet d'envisager sereinement les longs trajets
autoroutiers, d'autant que le réservoir de 21 l offre une belle
autonomie.
Serait-elle l'heureuse élue à
laquelle on ne trouve aucun défaut? Non. On lui a reproché l'excès
du plastique au rayon finition, et le risque de vieillissement
prématuré qui en découle. C'est que chez Suzuki, on n'a pas
seulement voulu faire un formidable trail GT; on a aussi veillé à
ce qu'il soit financièrement abordable. On s'est donc
essentiellement focalisé sur les qualités dynamiques de la bête
afin de ne pas revivre la douloureuse expérience de la TLS dont le
fabuleux gros V Twin est à l'origine de celui de la V-Strom.
Lancée en 1997 alors que le marché
s'enflammait pour les gros V Twin de caractère, la TLS ne s'est
jamais véritablement remise en effet des soucis de guidonnage de ses
premiers exemplaires.
La TLR qui lui emboita le pas en 1998 a
bien retenu la leçon mais la TLS, elle, ne fit qu'un court passage
de quatre années dans le paysage.
Une telle expérience laisse des traces
chez un constructeur. On ne s'étonnera pas par conséquent, que la
V-Strom ait mis toutes les chances de son coté avant de se présenter
à la concurrence très disputée des Honda Varadero, Triumph Tiger,
BMW R 1150 GS, Aprilia Caponord et autre Cagiva Navigator mue par
la même base mécanique d'origine Suzuki.
(Source: Moto Journal spécial essai
2003.)
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