Une référence
Dévoilée en 1992, la 900 CBR/R
Fireblade s'est immédiatement imposée comme la référence de la
catégorie, détrônant ses rivales par ses performances d'abord; par
la courbe de ses ventes ensuite.
Sur le papier comme sur la route, elle
dispose d'un argument imparable: son poids à sec de 185 kg qui la
prédispose à rivaliser sur la balance avec des 600 cc. C'est en
l'occurrence 10 kg de moins que la Yamaha YZF, 30 kg de moins que la
Kawasaki Ninja et 15 kg de moins que la pourtant fabuleuse Suzuki GSXR.
Ajoutez à cela une partie cycle au
top, un freinage exempt de reproches, des suspensions au top et un
moteur qui, non content d'être performant, se montre souple et
onctueux à souhait, le tout pour une consommation maitrisée de 6,6
l/100 inférieure de 2 l/100 à celle de la GSXR.
Plus chère que la concurrence, la
Honda est aussi la plus homogène et la plus accessible sur le plan
du pilotage.
Tout juste lui a t-on reproché lors de
sa sortie un jeu excessif dans la transmission et son carénage peu
protecteur.
Pas question pour Honda de se reposer
pour autant sur ses lauriers. En 1994 d'abord, puis en 1998, la belle
reçoit de substantielles modification destinée à améliorer son
efficacité et son accessibilité. En 2000, le moteur est porté à
930 cc, puis à 954 cc en 2002 afin de le « remplir » à
tous les régime à la faveur d'une facilité de conduite accrue.
Le résultat est au final paradoxal:
tout en étant l'une des plus affutées pour la piste, la Fireblade
se montre aussi l'une des plus dociles.
Ses points forts: Sa polyvalence
tant du point de vue moteur que partie cycle; son agilité doublée
d'une rigidité sans défaut et accrue depuis les années 2000 au
prix d'une modification de positionnement du moteur dans le châssis.
Une position de conduite qui ménage l'usure du pilote. Un freinage
sans reproche et même excellent depuis l'adoption en 2000 de disques
de 330 mm. Une finition signée Honda et enfin un système de
protection qui rend vaine toute tentative de démarrage sans clef de
contact.
Ses points faibles: La sobriété
des premiers modèles fut un argument sérieux dont les derniers
modèle ne peuvent se prévaloir en usage sportif. D'aucun lui ont
également reproché sa polyvalence qui en usage sportif, nuit à
l'efficacité.
A l'usage: Le moteur ne souffre
d'aucune faiblesse majeure et bénéficie d'une bonne réputation de
fiabilité. Tout juste les premiers modèles firent-ils en leur temps
l'objet d'une campagne de rappel pour changer la biellette de
commande d'embrayage et la durit d'alimentation trop courte.
Les roulements de bras oscillant et
d'axes de roues en revanche, méritent une attention particulière,
surtout lors des opérations de nettoyage sous haute pression.
Tableau d'entretien: Vidange et
remplacement du filtre à huile tous les 12000 km. Remplacement du
filtre à air tous les 18000 km. Remplacement des bougies et réglage
du jeu aux soupapes tous les 24000 km.
(Sources: Moto Journal spécial
essais 1995 et hors série occasion./fiabilité 2003.)
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