jeudi 21 février 2013

Booster MBK


Celui qui boosta le marché du scooter

Lorsque l’on contemple le Booster de MBK, on est tenté de dresser un parallèle avec la fameuse Mobylette de Motobécane. Comme elle, il révolutionna le marché du cyclomoteur. Comme elle, il traverse les époques et se plie à tous les usages. Comme elle, il prête son nom à la désignation en terme générique d’un genre dont il reste le prototype.
Le Booster n’est pas un «  scoot » parmi d’autres. Il sonne le renouveau d’un genre qui depuis le milieu des années quatre-vingts investit toujours plus massivement le marché du deux roues.
Lorsque le géant japonais Yamaha prend en 1986 le contrôle de MBK fondée trois ans plus tôt sur les cendres de Motobécane, il prend une initiative aux allures de coup de bluf : décliner sur le marché européen son petit scooter BW initialement conçu pour le marché asiatique.
Si le pari est osé, c’est que BW signifie Big Wheels, entendez par-là Grosses Roues.
Avec ses pneus larges taillés pour le sable ou les trottoirs et son spoiler avant en forme de nez de requin, le BW ne ressemble alors à aucune autre production en circulation dans les villes d’Europe.
Rebaptisé Booster au sein de la gamme MBK, l’engin séduit. Mieux : il conquiert une jeunesse qui, dans ses allures de gros jouet, reconnaît en lui la réponse à ses aspirations.

Bientôt trentenaire : Plus d’un quart de siècle s’est écoulé depuis sa naissance et le Booster de MBK reste une référence. Léger, robuste, hyper maniable et personnalisable à l’envie grâce à une impressionnante liste d’accessoires et d’options, il se décline en trois grandes catégories depuis le basique Spirit proche de l’esprit du pionnier de 1986 jusque l’avant-gardiste Box en passant par le sportif Rocket.
Du tout premier Booster de MBK, le Spirit conserve, comme son nom l’indique, l’esprit. Il est la référence du scoot.
Aujourd’hui doté d’un échappement catalytique pour se fondre dans les normes anti-pollution, le petit moteur Minarelli assure simultanément au Spirit une nervosité et une fiabilité qui en font l’une des stars du rayon MBK d’occasion.
Impossible de le confondre avec un autre : sa roue arrière sur-dimensionnée est chaussée d’un pneu de 150/80-10 contre 120/90-10 à la roue avant.
Chaussé en pneus taille basse montés sur des jantes 12 Pouces, il devient le Booster 12 pouces à l’allure plus agressive. Doté d’un amortisseur à gaz qui améliore sensiblement son comportement sportif, il bénéficie également du double phare de la série Rocket.
Cette version 12 Pouces donne elle-même naissance à une variante : le MBK Naked, doté d’un guidon de type tout-terrain anodisé titane, d’un compteur digital et laissant une large place au chrome.
Ajoutez à cela un sportif : le Rocket. Echappement sport, jantes 12 pouces, spoiler arrière, double optique : les améliorations portées au modèle basique sont visibles au premier coup d’œil mais la distinction ne s’arrête pas là.

Révolution à quatre temps : Le Rocket est propulsé par un moteur sensiblement plus puissant que le Spirit (2,7 KW contre 2,4) qui, sans faire véritablement de lui un concurrent direct du MBK Nitro, lui procure des performances comparables.
Conséquence logique de cette «  musculation » du propulseur : le frein à disque avant passe à 190 mm de diamètre contre 180 mm sur le Spirit.
Dernier né enfin de la gamme Booster, le Box ( encore appelé X) incarne à lui seul une nouvelle petite révolution.
Plus long de 30 cm que les autres Booster (1,91m contre 1,61m), il ne leur ressemble sous aucun angle.
Pneus larges de 120-90 à l’avant comme à l’arrière, plancher plat, coffre de 33 litres à ouverture latérale, tableau de bord rétro : le Box semble incarner le recentrage des ingénieurs de MBK-Yamaha sur l’essentiel des qualités originelles d’un scooter.
Mais la révolution est aussi sous le capot : le Box est propulsé par un moteur à quatre temps qui lui procure souplesse et silence de fonctionnement , le tout doublé d’un appétit d’oiseau.
Bref, le Booster n’est plus vraiment un scoot ; c’est une dynastie qui, en traversant les générations, a fini par les rassembler. Il y a vingt-cinq ans de cela, le Booster était, avec sa bouille de gros jouet, un truc d’ado. Aujourd’hui, il prend volontiers auprès de Papy rassuré par la largeur de ses pneus la succession de la vieille Bleue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire