Honda 750 Seven fifty: ce qu'ils en disent

Presque «  trop »

 

Ses points forts : Ultime évolution de la célèbre Quatre pattes qui révolutionna le marché européen en 1969, la Seven fifty est une machine très aboutie qui, en tant que telle, ne présente aucun défaut majeur.

Son quatre cylindres et une souplesse, d’une onctuosité et d’une disponibilité à tous les régimes qui en font une référence.

Ses performances sont honorables (200 km/h), sa consommation raisonnable (7l/100), son autonomie appréciable (le réservoir contient 20 litres), sa fiabilité remarquable, son confort tout à fait acceptable ( avec les réserves dues à un roadster), les amortisseurs parfaitement serviables... Bref, on ne voit pas très bien ce qui pourrait être reprochée à cette monture d’autant plus attachante que la relative simplicité de sa conception est doublée d’une accessibilité qui offre l’opportunité d’assurer soi-même l’entretien courant et plus si affinité.

L’archétype en somme, du gros cube qui vous accompagnera longtemps au quotidien.

Ses points faibles : Au regard du tableau précédent, on ne voit pas bien que lui reprocher si ce n’est d’être presque «  trop ». « Trop » onctueuse ; « trop » fidèle ; «  trop » parfaite en somme pour laisser poindre le moindre signe extérieur de caractère. Encore conviendra t-il plutôt dans ce cas de parler d’erreur de choix et non de véritable point faible.

A l’usage : Avec elle, votre mécanicien n’est pas prêt de devenir votre confident le plus assidu ! La tension de chaîne de distribution est automatique, le rattrapage du jeu aux soupapes est hydraulique et la chaîne de distribution affiche une espérance de vie de 80 000 km et plus.

Pour ce qui concerne la distribution, il peut arriver qu’elle se montre un tantinet bruyante. Pas de panique : l’huile est probablement trop épaisse, donc mal adaptée aux exigences des poussoirs hydrauliques.

Concernant la carburation, quelques cas de déformation des pipes d’admission ont été signalés.

Plus fréquente, la détérioration des pots d’échappement est d’autant plus rapide que la machine aura été utilisée sur de courtes distances urbaines.

Dans le même registre de l’utilisation urbaine intensive, on notera une certaine vulnérabilité du régulateur de tension – comme sur la VRF.

Comme beaucoup de roadsters, la Seven fifty est susceptible de nécessiter une protection particulière de son circuit électrique. Un coup de bombe suffira à vous épargner bien des déboires.

Tableau d'entretien : Vidange tous les 6000 km. Remplacement du filtre à huile et des bougies tous les 12 000 km. Remplacement du filtre à air tous les 18 000 km. Réglage du jeu aux soupapes automatique.

(Source :Moto Journal spécial Occasion/Fiabilité de mars 2003.)