Le couteau suisse de la moto
Ses points forts : Une polyvalence naturelle qui ne doit rien au fait que le pilote puisse s’accommoder en toutes circonstances de ses traits de caractère.
Au contraire : le pilote n’a pas, avec elle, à s’accommoder de quoi que ce soit ; c’est elle qui le fait. Son vertical twin a deux visages très différents et complémentaires : calme et linéaire jusque 7000 tours, il distille au-delà et jusque 10500 tours un tempérament rageur qui fait de « la bête » une vraie petite sportive.
Ajoutez à cela la douceur des commandes, son appétit très raisonnable ( de l’ordre de 6,5 litres/100), sa grande simplicité et ses aspects pratiques ( points d’ancrage pour les bagages, coffre sous la selle) et vous comprendrez pourquoi on apprécie au final sa très grande fiabilité qui vous garantit de la conserver longtemps si le cœur vous en dit.
Lorsqu’elle est sortie en 1994, quelques spécialistes proches de la maison mère juraient par les grands dieux qu’elle était conçue pour passer la barre des 300 000 km ; une façon sans doute un peu exagérée de jouer la carte de la fiabilité mais le fait est que ce moteur est en béton et que le cap des 100 000 km ne le fait absolument pas trembler.
Ses points faibles : Quelques vibrations comme savent en distiller les twins, un peu gênantes sur les longs parcours.
Les longs parcours justement, parlons-en : la simplicité confine avec elle au dépouillement. Honda a entendu le message : en 1998, le constructeur s’est fendu d’un carénage qui, en donnant naissance à la version sport ( CB S), fait surtout de la CB une vraie grande routière de moyenne cylindrée.
A surveiller : la corrosion est une redoutable ennemie pour la petite CB. Premières victimes : les pattes de fixation du radiateur.
Les amortisseurs arrières semblent être d’origine taillés dans une pièce de bois ; et comme leur longévité est sans rapport avec celle du reste, mieux vaut envisager leur remplacement par des adaptables avant 30 000 kms.
Pour le reste, R.A.S., si ce n’est qu’en cas de grosses réparations ( rares), on pourra utilement s’approvisionner auprès des casses car cette machine offre une particularité structurelle : 40 % de ses organes proviennent d’autres modèles de la marque, à l’image de l’embrayage, cousin germain de celui de la Transalp 600. C’est ainsi qu’Honda est parvenu à maîtriser ses coûts ; c’est également ainsi que les heureux possesseurs pourront maîtriser, voire écraser, les leurs.
Tableau d’entretien : Vidange et remplacement du filtre à huile et des bougies tous les 12 000 km. Remplacement du filtre à air tous les 18 000 km. Réglage du jeu aux soupapes tous les 24 000 km.
(Source : Hors-série Moto Journal spécial occasion de mars 2003.)
A propos d'elle sur le Web
Une 500 CB sur 300 000 km:
La Honda CB 500 fut-elle réellement conçue pour emmener sur 300 000 km pilote et bagages comme le prétendirent les services commerciaux de Honda à sa sortie en 1993 ?
Longtemps, on a cru à un mythe fondateur de son succès commercial. En 2007, Moto Revue prouvait au contraire que la belle fut bien conçue pour partager la vie de son pilote. Cliquez ici
Sacrée (petite) moto bonne à tout faire: ville, route de montagne, nationale, voire autoroute (ma "S" avec bulle haute). Très économique (entre 4.5 et 5.5L/100km), performante au-delà de 7000trm et hyper fiable, la CB500 est un monument. La nouvelle CB500 R ou F m'est apparue décaféinée lors d'un essai...
RépondreSupprimerBonne route, Julian