jeudi 14 mars 2013

Solex


Il brille pour tout le monde



Qui eut cru lorsque le dernier Solex sortit des chaînes de fabrication de l’usine MBK de Saint-Quentin en 1988, que ce symbole désuet de la France laborieuse d’après guerre déchaînerait un jour les passions ?
Les sites dédiés fleurissent sur la toile informatique. Des passionnés traversent la France chaque été pour converger à La Suze sur Sarthe. Les compétitions de Solex se multiplient, depuis les 24 heures de Chaumont (52) et Nouzier (23) en passant par les 6 heures de Tarbes (65) et les 4 heures de Saint-Etienne des Ouillières (69).
Leur point commun : un énorme capital sympathie pour un deux-roues qui, par sa simplicité, sa fiabilité et sa sobriété, s’est forgé au fil des décennies une véritable personnalité.
Lorsque Marcel Mennesson et Maurice Goudard imaginent dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale leur prototype de Solex, ils ne créent pas un objet de consommation mais un fidèle compagnon. Le concept est à la mesure des moyens du moment : minimaliste. Il s’agit de doter un vélo d’un moteur auxiliaire capable de prendre le relais des mollets.



45 cm3 ; une pompe à membrane qui permet au moteur d’aspirer lui-même le carburant dont il a besoin avant de renvoyer le surplus dans le réservoir; une bielle en porte-à-faux montée sur un vilebrequin à masse unique et transmission de l’énergie du moteur à la roue du vélo par l’intermédiaire d’un galet…
Difficile de faire plus simple ; impossible de se compliquer la vie sur un tel destrier dont on pourra le cas échéant, remplacer jusque la bielle au bord de la route. Cette qualité majeure justifie la cote dont il bénéficie auprès des apprentis sorciers de la mécanique.
Produits dans une petite usine de Courbevoie, les premiers exemplaires sont commercialisés dès 1946. Huit millions d’unités irrigueront durant les quarante-deux années suivantes les voies plus ou moins carrossables de quelques soixante-dix pays de par le monde.
De l’augmentation de puissance en 1953 avec le modèle 330, à l’adoption d’une partie cycle spécifique avec le 3300 en 1964, en passant par l’adjonction, en 1959, d’un embrayage automatique qui permet au moteur de tourner au ralenti, le concept ne cessera d’être développé jusque la naissance en 1966 du modèle 3800, véritable nectar dont les qualités se dilueront progressivement dans l’évolution des modes de consommation.
Mais lorsque s'essouffle la course à la consommation, l'antique Solex retrouve toute sa pertinence. Des aventuriers désargentés ont rallié à son guidon le Cap Nord; c'est dire à quel point on peut compter sur lui pour aller loin, longtemps et pour pas cher.



A l'usage: L'engin a beau ne pas être un foudre de guerre, la roue avant aura tôt fait de se dérober sur route glissante. Méfiance donc, en hiver.
Pour ce qui est de la mécanique, prévoyez simplement une membrane de carburateur et un galet de rechange. La première parce qu'elle a naturellement tendance à se détendre à la longue; le deuxième parce que l'usure ne le frappe pas uniformément aussi a t-il tendance à s'arrondir au fil des kilomètres; des nombreux kilomètres plus exactement.
Pour ce qui concerne le carburant, ne vous embarrassez pas la vie à chercher un substitut à la fameuse Solexine. Le super 95 fait très bien l'affaire.

(Sources diverses dont expérience personnelle.)

1 commentaire:

  1. membrane solex
    Shop specific in Solex components like fatigue regarding VéloSolex 3800, closes, Tube, Piston, fuel push. Inventory regarding Solex at sensible costs!

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