dimanche 31 mars 2013

Honda 600 Hornet

Le frelon

Trois ans après Suzuki et sa magnifique 600 Bandit, Honda répliquait en 1998 avec la 600 Hornet.
Même cause, mêmes effets: il s'agissait d'offrir une moto simple et ludique, dépouillée mais surtout pas fade; le street bike dans toute sa splendeur.
Maitrise des couts de fabrication oblige: Honda a repris le fabuleux moteur de sa 600 CBR tout juste adouci dans l'optique d'un usage essentiellement urbain.
Il l'a logé dans une partie cycle qui brille par sa vivacité et son agilité et l'a doté d'un freinage puissant, voire un tantinet violent. Résultat: la Hornet est la transposition aux moyennes cylindrées des fameuses guêpes à deux temps dont on qualifiait jadis les petites sportives; le genre frelon.

Ses points forts: Ici assagi, le moteur de la 600 CBR offre une belle souplesse et une capacité de reprises rageuses au delà de 7000 tours. Son allonge permet en outre de soutenir des vitesses de croisière assez élevées, si tant est qu'elle soit équipée des protections requises car son confort naturel ne suffit pas à préserver le pilote de la fatigue sur des longues distances.
Son autre point fort réside dans l'agilité de sa partie cycle. La belle est un gros jouet diablement efficace en ville, d'autant que son mécanisme de sélection est aussi doux que précis.

Ses points faibles: Son double disque avant est puissant à condition de presser assez fortement le levier.
On lui a reproché le manque de précision de son train avant en conduite musclée. En cause: une jante avant initialement de 16 pouces qui a été portée en 2000 à 17 pouces.
Au meme rayon, on regrettera également des à-coups de transmission assez sensibles à bas régimes, et enfin l'absence de béquille centrale qui ne facilite pas certaines opérations courantes d'entretien.

A l'usage: Cette déclinaison du 600 CBR offre une excellente fiabilité. Tout juste convient-il de surveiller les bruits de chaine de distribution qui se font entendre généralement au delà du cap des 50000 km.
D'une façon générale, la belle n'offre aucune faiblesse particulière. Tout juste certaines prédispositions liées à son profil de street bike et par conséquent, à son utilisation: usure marquée des disques avec les adeptes du freinage sur la roue avant, fatigue de l'amortisseur de transmission inhérente à la pratique du wheeling, roulements de roues trop sollicités... Rien que le revers de la médaille.

(Sources: Moto Journal spécial essais 1999 et hors série occasion/fiabilité de mars 2003.)

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