Un modèle d’équilibre
Dernière représentante d’une longue lignée, la Yamaha 125 DTR n’est pas seulement l’archétype du trail ; elle est aussi la digne descendante de la DT fondatrice de la catégorie.
Ses points forts : Elle les tient précisément de sa très longue histoire. L’héritière de la fabuleuse DTMX est une machine très aboutie qui brille à la fois par son équilibre, sa facilité d’utilisation et sa polyvalence.
Aussi saine dans les chemins de terre que sur l’asphalte, elle se révèle aussi légère que maniable.
Ses points faibles : Son moteur ne souffre d’aucune faiblesse particulière mais on lui a reproché, dans la catégorie « enduro réplica » dont elle fut la pionnière en 1988, un certain manque de caractère au regard de la Kawasaki KDX et de la Honda CRM.
A l’usage : D’origine, le petit bouilleur n’est pas un monstre de performances, surtout dans sa version bridée puisqu’il affiche sa puissance maxi de 12,1 ch à 8000 tours.
Ceux qui ont su s’en contenter pourront l’apprécier longtemps. Gare en revanche, aux débridages « maisons » et kits en tous genres.
(Sources : Moto Journal spécial essais 1995 et 2001. Moto Crampons décembre 1989.)
Un peu d’histoire
Chez les 125 Yamaha, DT désigne bien moins une gamme qu'une dynastie. Depuis la DTF qui ouvre le marché du trail en 1971, jusqu'aux Yamaha 125 DTR et DTX qui le ferment au milieu des années 2000 pour permettre à la marque de se fondre dans le moule de la norme Euro 3, la lignée DT traverse quatre décennies et affiche un joli palmares dont le premier titre est celui d’inventeur de la catégorie Trails.
Fallait-il que les ingénieurs de chez Yamaha soient visionnaires pour répondre aussi fidèlement, avec la 125 DT, aux attentes d'un nouveau marché.
Nous sommes alors en 1971. La Jeunesse de l'époque a soif de nouveaux espaces. Alors que le marché des 125cm3 se concentre sur les utilitaires, Yamaha impose le concept de moto plaisir.
Pot d'échappement relevé, débattement amélioré, démultiplication plus courte... la petite DTF, bientôt suivie de la DTE dotée d'un démarreur électrique, est taillée pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus.
Si la Yamaha DT 125 ouvre la voie du plaisir, la DTMX ouvre, elle, celle de l'efficacité. Dès 1976, Yamaha révolutionne avec elle le marché du trail ouvert par la DTF.
Avec la petite DTMX, c'en est fini des motos tout-terrain issues d'une adaptation des modèles routiers. Avec ses suspensions arrières de type cantilever à mono amortisseur ancré sous la selle, la partie cycle est directement inspirée de celle des modèles cross Yamaha 125 et 250 YZ.
Très typée enduro, la "bête" vaut à Yamaha son deuxième titre: elle est un des succès commerciaux les plus retentissants de l'histoire de la moto. Elle sera fabriquée en si grand nombre qu'on la trouvera encore au catalogue en 1994, deux ans après l'arrêt de sa production en 1992 et douze ans après la sortie de la DTLC, premier modèle doté du refroidissement liquide.
La Yamaha 125 DTLC marque en 1982 un nouveau virage dans l'histoire du trail que la firme au diapason ne cesse d'écrire. La vraie nouveauté cette fois est dans le moteur qui, outre son refroidissement liquide, adopte le système YEIS d'amélioration de l'admission des gaz puis, en 1984, le système YPVS de modulation de l'échappement.
Produite jusqu'en 1991, la DTLC n'égalera pas la longévité de la DTMX, mais l'ère du refroidissement liquide est ouverte. Extérieurement proche, la DTR dotée d'un système direct d'admission des gaz dans le carter lui emboîte le pas dès 1988, pour une longue carrière de 15 ans qui s'achèvera en 2003, avec l'entrée en vigueur des normes antipollution Euro 2.
Ultime évolution de la lignée DT, la DTRE dotée d'un pot d'échappement catalytique relève le flambeau en 2004, mais le sursis sera de courte durée. L'entrée en vigueur de la norme Euro 3 rend en 2007 l'avantage au moteur à quatre temps.
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