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jeudi 6 juin 2013

Suzuki 750 GSX-F

Le bon compromis



Prenez l’excellent moteur des premières GSX-R ( à refroidissement par air jusque 1992), assouplissez le et caler le dans une partie cycle taillée pour un usage quotidien au long cours : vous obtenez la GSX-F.
Voilà l’exercice mené avec brio par Suzuki en 1989. Résultat ? Une machine facile, presque discrète, simple, fiable, maniable et confortable à la fois. Mais attention : des premières GSX-R, il lui reste un petit quelque chose. Si le moteur, plein de bonne volonté dès 2000 tours, se montre linéaire jusque 8000 tours, c’est pour mieux s’envoler ensuite dans les hauts-régimes à la façon de sa devancière. A cette nuance près que la partie cycle n’étant pas celle de la GSX-R, la belle assagie n’est pas en mesure de prendre la roue de sa cousine sportive. Cette réalité plaide en faveur d’une fiabilité que nul ne lui conteste et qui fait d’elle une excellente affaire sur le marché de l’occasion, pour peu que l’on s’en tienne à l’usage pour lequel est fut conçue.

Ses points forts : Une souplesse à toute épreuve héritée de la série Bandit. Une belle autonomie qui résulte à la fois de la contenance du réservoir (20 litres) et d’un appétit très mesuré dans la zone de couple maxi (7,7 mkg à 8500 tours). Sur le sujet, prudence : la consommation s’envolera allègrement vers les 10 l/100 si l’envie vous prend de chatouiller la zone rouge.
D’une façon générale, cette machine incarne la facilité et la polyvalence.

Ses points faibles : Une boite dure à cause du mécanisme de renvoie du sélecteur. Un dosage de starter délicat et une selle qui trouve vite les limites du confort sur longs parcours.

A l’usage : Jusque 1998, la GSX-F était dotée d’une ligne d’échappement 4 en 2 de médiocre qualité et sa longévité en souffrait. L’adoption par la suite de la ligne d’échappement 4 en 1 de la Bandit a résolu le problème.
Dans les contextes humides, surveiller la condensation qui a naturellement tendance à se former sous le réservoir et le carénage ; elle trouble notoirement le circuit d’allumage. Le remède consiste à appliquer une bonne dose de graisse anti-humidité à base de silicone.

(Source : Moto Journal spécial essais 1995 et occasion/fiabilité de mars 2003.)

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