Trois ans après Suzuki et sa
magnifique 600 Bandit, Honda répliquait en 1998 avec la 600 Hornet.
Même cause, mêmes effets: il
s'agissait d'offrir une moto simple et ludique, dépouillée mais
surtout pas fade; le street bike dans toute sa splendeur.
Maitrise des couts de fabrication
oblige: Honda a repris le fabuleux moteur de sa 600 CBR tout juste
adouci dans l'optique d'un usage essentiellement urbain.
Il l'a logé dans une partie cycle qui
brille par sa vivacité et son agilité et l'a doté d'un freinage
puissant, voire un tantinet violent. Résultat: la Hornet est la
transposition aux moyennes cylindrées des fameuses guêpes à deux
temps dont on qualifiait jadis les petites sportives; le genre
frelon.
Ses points forts: Ici assagi, le
moteur de la 600 CBR offre une belle souplesse et une capacité de
reprises rageuses au delà de 7000 tours. Son allonge permet en outre
de soutenir des vitesses de croisière assez élevées, si tant est
qu'elle soit équipée des protections requises car son confort
naturel ne suffit pas à préserver le pilote de la fatigue sur des
longues distances.
Son autre point fort réside dans
l'agilité de sa partie cycle. La belle est un gros jouet diablement
efficace en ville, d'autant que son mécanisme de sélection est
aussi doux que précis.
Ses points faibles: Son double
disque avant est puissant à condition de presser assez fortement le
levier.
On lui a reproché le manque de
précision de son train avant en conduite musclée. En cause: une
jante avant initialement de 16 pouces qui a été portée en 2000 à
17 pouces.
Au meme rayon, on regrettera également
des à-coups de transmission assez sensibles à bas régimes, et
enfin l'absence de béquille centrale qui ne facilite pas certaines
opérations courantes d'entretien.
A l'usage: Cette déclinaison du
600 CBR offre une excellente fiabilité. Tout juste convient-il de
surveiller les bruits de chaine de distribution qui se font entendre
généralement au delà du cap des 50000 km.
D'une façon générale, la belle
n'offre aucune faiblesse particulière. Tout juste certaines
prédispositions liées à son profil de street bike et par
conséquent, à son utilisation: usure marquée des disques avec les
adeptes du freinage sur la roue avant, fatigue de l'amortisseur de
transmission inhérente à la pratique du wheeling, roulements de
roues trop sollicités... Rien que le revers de la médaille.
(Sources: Moto Journal spécial
essais 1999 et hors série occasion/fiabilité de mars 2003.)
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