Ducati 900 SS: ce qu'ils en disent

Envoûtante

Ses points forts : Dans la pure tradition entretenue par le constructeur de Bologne, la 900 SS est une authentique machine sportive financièrement abordable mais elle n’en demeure pas moins une machine un peu à part dans sa catégorie.

Conçue autour du V Twin à 90° refroidi par air et huile alimenté par deux carbus, la bête bénéficie du cadre treillis tubulaire qui a fait le succès de la marque mais elle se révèle plus agile, plus facile et moins «  raide » à piloter que les modèles de l’ancienne génération tout en conservant la précision et la stabilité qui ont largement participé à construire la réputation de la marque transalpine.

Son atout maître reste cependant son gros cœur à la sonorité envoûtante et étonnement performant au regard d’une puissance relativement modeste comparée à la concurrence.

Avec ses 73 ch à 8000 tr/mn, la Ducat ne peut guère rivaliser sur le papier, en effet, avec les 100 ch ( bridage oblige !) des 900 Honda CBR et autres 900 Kawa Ninja, mais alors que ces concurrentes vont chercher leur puissance maxi à 10 000 tours, Miss Ducat vous la sert, elle, à 8000 tours. Un «  autre » style de conduite impulsé par un couple maxi de 7,2 mkg à 6750 tours alors que le CBR trouve le sien, certes plus élevé ( 9,1 mkg) 1000 tours plus haut.

Ses points faibles : Sans être aussi spartiate que celui des Ducati de l’ancienne génération, le confort reste perfectible.

On lui reprochera également un faible rayon de braquage.

Pour ce qui concerne la fiabilité, on est dans les standards de la cylindrée à condition de respecter les soins qui s’imposent : changement de la courroie de distribution notamment, tous les 20 000 kms ou tous les deux ans si la machine roule peu car, même peu sollicitée, la courroie tend sous l’action des saisons et des variations de température à perdre ses qualités mécaniques initiales. Et à propos de distribution, n’oubliez pas qu’une distribution desmodromique est forcément un peu plus coûteuse en entretien.

(Source : Moto Journal spécial Essais 1996.)